Les églises offrent un arbitrage très difficile aux fidèles, notamment pour les fêtes de Pâques. Un fidèle ne devrait-il pas venir à l'église lorsqu'il en a la possibilité ? Un fidèle devrait-il se rendre à l'église au seul motif qu'une religion n'est pas soumise aux mêmes règles que des lieux analogues ? Implicitement, le fait de venir à l'église implique deux hypothèses :
Le lieu de culte s'en sortirait mieux que les lieux analogues.
Les fidèles seraient plus responsables que les clients de lieux analogues.
Covid traitera les congréganistes comme Covid traite la population générale. Mon observation personnelle m'incline à croire que le fondement de ces deux hypothèses est faible. Pire encore, l'exception accordée aux églises peut amener certains fidèles à penser qu'ils seraient eux-mêmes exceptionnels face à la menace du Covid.
Les lieux de culte sont confrontés à des tâches difficiles pour organiser des rassemblements. Voici la règle pour les écoles à partir de ce mois-ci. Un seul cas de Covid positif et l'école ferme. Les élèves peuvent être testés deux fois par semaine. La règle pour les lieux de culte est détaillée ci-dessus et n'a pas changé depuis le 2 décembre, mais nous sommes néanmoins dans un contexte très différent. Les fidèles ne sont pas incités à passer le test. S'ils sont testés, rien n'incite les fidèles à partager cette information avec le lieu de culte. Les lieux de culte ne sont pas incités à rechercher activement des informations auprès des fidèles. Il n'y a aucune obligation pour un lieu de culte d'avoir un plan préétabli.
Dans le cas d'un culte hybride physique et virtuel, le mieux qu'un lieu de culte puisse faire est d'accueillir pleinement tout invité virtuel. L'impossibilité d'être physiquement présent peut être considérée comme un handicap.
Une attention particulière doit être portée à toute information personnelle demandée et stockée. Les églises sont soumises aux règles européennes GDPR (Règlement général sur la protection des données de l'Union européenne) comme toute organisation, et sont probablement aussi en retard, sinon plus, que l'organisation médiane en France. Si l'église demande des informations personnelles (noms complets, emails et/ou numéros de téléphone), elle devrait au moins avoir un plan explicite d'utilisation de ces informations, si ce n'est l'intention invariable d'utiliser ces informations d'une manière acceptable pour les individus qui les partagent ^9. Sinon, je recommande de ne pas demander l'information en premier lieu.
Que ferait ou a fait l'Église américaine, la cathédrale ou Saint Michael's dans l'éventualité d'une affaire Covid ?
Il y a une statistique que je suggère de partager. Parmi l'ensemble des personnes qui ont été physiquement présentes dans les services depuis mars 2020, combien ont contracté le Covid, quel que soit le moment où elles l'ont contracté. Il s'agirait d'une statistique purement indicative. Afin de mieux qualifier cette statistique, il serait utile d'indiquer le nombre de personnes ayant assisté aux services qui n'ont pas répondu si elles ont ou non contracté (testé positif pour) le Covid. Nous pouvons également inclure une estimation du nombre de personnes qui ont pu passer à travers les mailles du filet de nos pratiques d'enregistrement.
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